ARCHITECTURE RELIGIEUSE
L'ancienne cathédrale Notre-Dame de la Seds
On pense que l'agglomération antique fut abandonnée dès l'époque des invasions sarrasines au profit du rocher tout proche d'Entrevaux, Inter Valles sur la rive gauche. Néanmoins la cathédrale fut reconstruite à la fin XIIe siècle comme le prouvent les caractéristiques des murs qui subsistent. Il ne reste, dans le parc de l'hôpital d'Entrevaux, que l'abside de l'ancienne cathédrale. A l'intérieur de cet hôpital subsistent des restes de l'ancien palais épiscopal.
La cathédrale Notre-Dame de l'Assomption d'Entrevaux ![]() Le clocher crénelé, terminé entre 1655 et 1667, accentue l'allure défensive de l'édifice extérieurement austère mais dont la nef et encore plus le chœur contrastent étonnamment par un somptueux décor. La porte principale offre un très bel ouvrage de menuiserie, réalisé en 1667. On doit le maître autel à l'architecte Italien Jean-Baptiste Nolliny sous l'episcopat de Monseigneur Hachette des Portes entre 1773 et 1780. Source : VIRE Marie-Madeleine - "La cathédrale à Entrevaux", dans les cathédrales, Annales de Hautes-Provence, n°315, Digne, 1er trimestre 1992, p.33-56
L'église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption à Puget-Théniers ![]() En 1378, les moines possèdent une résidence avec cloître, vingt maisons et granges, 48 terres, vignes et champs. Ce puissant prieuré, dit de Notre-Dame de la Rodoline, dont l’église sert de paroissiale suscite des jalousies. Les XVe et XVIe siècles sont marqués par des démêlé qui opposent moines et consuls au sujet des dîmes et des réparations nécessaires à l’église. Le 4 juin 1599, le R.P. Lascaris, prieur, accepte, les droits de Lérins étant sauvegardés, d’entretenir deux moines et un prêtre pour le service de la paroisse jusqu’en 1793. La nef est fermée à l’Est par une grande abside semi-circulaire qui a été très remaniée au cours des siècles. La qualité de l’appareillage aux grandes dimensions, la stéréotomie soignée, les trois baies d’égales dimensions et les frises de dents d’engrenage de gros calibre incitent à proposer une datation dans le 2/3 tiers du XIIIe s. Ces éléments d’architecture se rapprochent des absides de la cathédrale de Senez, ND de Valvert à Allos et surtout de ND de la Seds à Entrevaux. Sur le mur gouttereau nord on remarque la trace d’un monumental portail latéral disparu et muré. Au XVe siècle, on remanie la façade et c’est alors peut-être que l’entrée est déplacée. Le nouveau portail flanqué de colonnettes et surmonté d’un linteau et d’un arc brisé dégageant un tympan sans décor. De même l’Oculus supérieur décentré est la preuve de remaniements tardifs. Au XVIIIe siècle l’église est radicalement modifiée. La voûte de stuc est surbaissée et l'on ouvre des baies polylobées au sud. Suite au tremblement de terre de 1887 on fait appel au peintre tesinois Adami qui décore la voûte. L'église abrite deux œuvres majeures du 1/4 du XVIe siècle provenant de l'ancien Couvent des Augustins : le Retable de la Passion attribué à Matthieu d'Anvers et le Retable du Bon Secours attribué à Antoine Ronzen. Source : THEVENON Luc – Les Arts dans le Canton de Puget-Théniers, dans Nice Historique, 2000. |